lundi 12 août 2013

Quel régime fiscal pour votre société civile immobilière ?

En tant que propriétaire, vous avez peut-être créé (ou vous envisagez de créer) une société civile immobilière : cette structure juridique peut, en effet, se révéler appropriée pour préparer une transmission anticipée de votre patrimoine ou gérer un bien locatif en commun avec vos enfants. Gare toutefois à opter pour le bon régime fiscal.
> Des objectifs divers
Bon nombre de particuliers ont recours à une société civile immobilière pour organiser juridiquement la détention et la gestion d’un patrimoine immobilier entre plusieurs personnes, notamment avec leurs enfants. Cette structure permet, en effet, d’éviter l’indivision, puisque chaque associé est propriétaire de parts de la SCI, qui détient le patrimoine immobilier.
A condition de rédiger des statuts adaptés, le gérant (en général l’un des deux parents) peut donc contrôler la société et vendre le patrimoine de la SCI comme il le souhaite, sans avoir besoin de l’unanimité pour chaque décision, comme dans une indivision.
Cette structure offre aussi des avantages en matière de transmission. La SCI permet d’étaler dans le temps la transmission de ses parts aux enfants, en bénéficiant du renouvellement tous les 15 ans de l’abattement de 100.000 euros sur les donations. Cerise sur les gâteaux : en tant que gérants, les parents peuvent même, en pareille situation, continuer à gérer (ou vendre) leurs biens immobiliers, comme ils l’entendent.
En terme fiscal, la SCI affiche un avantage en terme d’ISF, car l’administration fiscale admet que les associés peuvent minorer la valeur des parts de SCI, la décote pouvant atteindre 30%, car elles sont moins liquides qu’un logement détenu en direct.
> Impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenus ?
Gare toutefois, à choisir le bon régime fiscal. Les revenus des SCI familiales peuvent être soumis soit à l’impôt sur le revenu (IR), soit à l’impôt sur les sociétés. Jusqu’ici l’écrasante majorité des contribuables optaient pour la première solution. Sauf que l’instauration d’une tranche marginale à 45% rend les calculs plus compliqués. De nombreuses familles commencent à donc s’interroger, d’autant qu’il est possible de changer de régime, y compris si vous avez déjà créé votre SCI. Nos explications pour comprendre ces enjeux fiscaux.
Les SCI soumise à l’impôt sur le revenu : dans ce cas, votre SCI est dite "transparente", cela signifie que tous les revenus locatifs nets de charges (intérêts d’emprunt, assurances, travaux de rénovation, frais de gestion locative, taxe foncière,…) encaissés par la SCI sont taxés, chaque année, au taux marginal d’imposition de chaque associé. Et ce, que ces revenus soient distribués, ou conservés dans la SCI, pour assurer sa trésorerie.
Les prélèvements sociaux de 15,5% sont dus en plus sur ces sommes. Le principal avantage de ce statut, est que la SCI bénéficie du régime fiscal des plus-values qui s’applique aux particuliers. Ainsi, si elle cède un bien après 30 ans de détention (ce délai devrait passer à 22 ans à partir du 1er septembre), elle ne paie aucun impôt de ce type. Et si elle le vend avant cette période, les plus-values bénéficient d’un abattement pour délai de détention (variable selon la durée) et sont ensuite imposées à 19% avec en plus 15,5% de prélèvements sociaux.

La SCI est soumise à l’impôt sur les sociétés : avec ce second régime fiscal, la SCI est dite « opaque », cela signifie que tous les revenus locatifs nets qu’elle encaisse sont imposés, chaque année, à l’impôt sur les sociétés. Avantage : une société imposée à l’IS peut déduire de ses recettes l’amortissement du bien immobilier (calculé selon des règles comptables, en général sur 25 ans) et les frais d’acquisition des biens (frais de notaire et éventuels frais d’agence si le logement a été acheté via un professionnel). Pour un montant de loyers encaissés équivalent, une SCI à l’IS dégagera donc un revenu net taxable plus faible qu’une SCI à l’IR, puisque le montant des charges déductibles est plus important. Jusqu’à 38.120 euros, le bénéfice annuel (qui correspond aux revenus locatifs une fois tous les frais déduits) est taxé à 15%, puis à 33,33% au-delà de ce plafond. Notez également que les associés des SCI ne paient d’impôt sur le revenu sur ces bénéfices que l’année où ils se les distribuent. Ils sont donc exonérés temporairement de cette taxation s’ils capitalisent les revenus sur leur compte courant d’associé dans la société.
Ce statut n’est toutefois pas la martingale absolue, d’abord parce que les associés devront payer l’impôt sur le revenu sur les sommes placées au moment où ils les récupèrent. Second désavantage de la SCI à l’IS : la taxation des plus-values est nettement moins favorable. Car si la SCI cède un bien immobilier, le montant de la plus-values se calcule sur une base comptable, c’est-à-dire une fois réintégrés tous les amortissements déduits les années précédentes des revenus locatifs… En outre, les plus-values sont taxées au barème de l’IS (à 15% jusqu’à 38.120 euros, puis à 33,33% au-delà), soit un taux plus élevé qu’à l’IR.
Alors quel régime fiscal choisir ? Il n’y a pas de réponse unique à cette question, tout dépend de vos objectifs, de votre âge et de la composition de votre patrimoine. Ainsi, si vous êtes très fortement imposé, mais que vous prévoyez une chute de vos revenus, le statut à l’IS peut être intéressant. En effet, durant votre période d’activité, vous être exonérés d’IR sur vos revenus locatifs : pour cela, il suffit de les conserver dans la SCI sur votre compte courant d’associé, sans vous les distribuer. Cette option est impossible avec une SCI imposée à l’IR, puisque dans cette structure, les revenus sont taxés chaque année à votre taux marginal d’imposition, qu’ils soient distribués ou non.
Autre intérêt d’engranger ces bénéfices sans y toucher : une fois que vos revenus auront chuté, au moment de votre retraite par exemple, vous pourrez puiser dans cette « tirelire » pour récupérer des revenus complémentaires. Ces derniers seront alors imposés à votre taux marginal d’imposition, plus faible.
Autre exemple : si vous êtes certain de ne pas conserver votre bien immobilier sur une longue période, mais de le revendre au bout de cinq ou dix ans, vous profiterez moins de l’avantage de la fiscalité des plus-values à l’IR, et aurez peut-être intérêt à passer à l’IS.
Si vous avez des doutes, consultez un avocat fiscaliste ou un expert comptable, qui pourra vous aider à faire des simulations et donc à mesurer l’impact du changement de taxation. Bon à savoir : si vous êtes déjà propriétaire d’une SCI imposée à l’IR, vous pouvez opter pour l’IS, mais dans ce cas le choix est irréversible

Source: Capital.fr
                

Autorisations d’urbanisme : ce qui change en cas de litige

L’ordonnance du 18 juillet 2013 relative au contentieux de l’urbanisme définit les conditions nécessaires pour agir contre une autorisation d’urbanisme. Elle permettra au titulaire du permis attaqué de modifier sa demande en cours de procédure jusqu’à ce qu’elle soit conforme aux règles d’urbanisme. Le texte ouvre aussi la voie à une possible demande d’indemnité en cas de procédure abusive.
« Intérêt des personnes à agir »
Pour agir contre un permis de construire, d’aménager ou de démolir, deux conditions devront être remplies :
  • la construction, l’aménagement ou les travaux devront affecter directement les conditions d’occupation, d’utilisation ou de jouissance du bien de la personne qui conteste le permis,
  • la personne qui conteste le permis doit posséder ou occuper régulièrement le bien concerné (le jour du recours ou plus tard).
Raccourcir les délais de procédure
L’ordonnance instaure un dispositif qui permettra au titulaire du permis d’apporter les modifications pour assurer la légalité de l’autorisation de permis, sans reprendre la procédure dans son ensemble.
Prévenir les recours abusifs
  • si le recours est abusif et lui cause un préjudice excessif, le titulaire du permis pourra demander au juge administratif saisi du recours de condamner la personne qui conteste le permis à lui verser des dommages et intérêts,
  • si, en contrepartie d’une somme d’argent ou d’un avantage en nature, la personne qui conteste le permis se désiste de son recours, la transaction devra faire l’objet d’un enregistrement auprès de l’administration fiscale.
Ces dispositions entreront en vigueur le 19 août 2013 et seront applicables aux procédures en cours.
 
Source: service-public.fr

Terrains à bâtir : l’imposition sur les plus-values promet d’être salée l’an prochain

Les propriétaires, détenant des terrains à bâtir depuis plusieurs années, sont dans le collimateur du gouvernement. Dès l’an prochain, les abattements sur les plus-values accordés en fonction de la durée de détention de foncier devraient être purement et simplement supprimés. De quoi faire flamber la note comme le montrent nos simulations.
Trois mois après avoir été retoquée par le Conseil constitutionnel, la mesure refait surface. En fin de semaine dernière, François Hollande a réitéré sa volonté de réformer en profondeur l’imposition des plus-values de terrains à bâtir. Dès le 1er janvier 2014, les abattements sur les plus-values accordés en fonction de la durée de détention de foncier seront supprimés. Seules les opérations dont la promesse de vente a été signée avant le 31 décembre 2013 conserveront le bénéfice du régime actuel. Objectif : inciter les propriétaires à vendre au plus vite pour libérer des terrains et favoriser la construction de logements.
Pour rappel, les plus-values réalisées sur les terrains à bâtir sont actuellement taxées à 19%. En y rajoutant les prélèvements sociaux (15,5%), le taux d’imposition atteint toujours 34,5%. Les propriétaires bénéficient, par ailleurs, d’un abattement sur la plus-value pour durée de détention : de 2% par an entre la sixième et la dix-septième année de détention, puis de 4% par an au-delà de la dix-septième année, et enfin de 8 % chaque année au-delà de vingt-quatre ans. Ce qui conduit donc à une exonération totale au bout de 30 ans.
Pour mesurer l’impact que pourrait avoir la suppression de ces abattements, nous avons réalisé plusieurs simulations. Cette réforme s’annonce comme un coup de massue pour les propriétaires de terrains à bâtir
Cas numéro 1 :
Terrain acheté 100.000 euros en mars 1998 et mis en vente aujourd’hui à 200.000 euros. La plus value est de 100.000 euros, et le bien est détenu depuis 15 ans.
> En vendant le terrain avant le 31 décembre 2013, le propriétaire paiera :
- Montant imposable au taux de 19% :
L’abattement pour durée de détention est de (15-5 ans) x 2 % = 20 %
La plus-value imposable est donc de 100.000 euros x (100 – 20) % = 80.000 euros
Les impôts dus après abattement un montant dû s’élève à : 80.000 euros x 19% = 15.200 euros
- Montant imposable aux prélèvements sociaux au taux de 15,5 % :
Abattement pour durée de détention : (15-5) x 2 % = 20 %
Le montant des prélèvements sociaux est donc de 100.000 x (100 - 20) % x 15,5 % = 12.400 euros.
Ce qui porte au global l’imposition sur la plus-value à : 15.200 + 12.400 = 27.600 euros
> En vendant le terrain à compter du 1er janvier 2014, le propriétaire paiera :
- Montant imposable au taux de 19% :
100.000 euros x 19% = 19.000 euros
- Montant imposable aux prélèvements sociaux au taux de 15,5% :
100.000 euros x 15,5% = 15.500 euros
Ce qui porte au global l’imposition sur la plus-value à : 19.000 + 15.500 = 34.500 euros
=> Au total, le propriétaire paiera donc 6.900 euros d’impôt supplémentaire s’il cède son terrain en 2014.
Source: Capital.fr

jeudi 8 août 2013

Plus-Values: nouveau calcul

Comme attendu, le gouvernement vient de publier, dans le bulletin officiel des impôts , le nouveau barème fiscal des plus-values immobilières qui entrera en vigueur dès le 1er septembre prochain.  
Cette grande réforme concernera à la fois les ventes de résidences secondaires et les biens mis en location. Les résidences principales restant, quant à elles, exonérées.

 Les plus-values exonérées au-delà de 22 ans de détention
A compter de septembre, les plus-values immobilières resteront donc taxées à 19%. En revanche, les abattements pour durée de détention passeront à 6% par an à partir de la 6ème année de détention, puis à 4% la 22ème année pour aboutir à une exonération au terme de 22 ans (au lieu de 30 ans actuellement).

Un barème spécifique sur les prélèvements sociaux
Un barème différent sera, en outre, appliqué pour les prélèvements sociaux (15,5%) : à compter de la 6ème année de détention, l’assiette imposable sera ainsi réduite de 1,65% par an, puis de 1,60% la 22ème année et de 9% par an à partir de la 23ème année. Ce qui conduira à une exonération totale au terme de 30 ans.

Abattement exceptionnel pour les ventes entre le 1er septembre 2013 et 31 août 2014
Ce n’est pas tout. Une fois les abattements pour durée de détention retranchés, un abattement supplémentaire de 25% sera également accordé aux propriétaires qui vendent leur bien entre le 1er septembre 2013 et 31 août 2014. La bonne nouvelle pour ces propriétaires, c’est que celui-ci s’appliquera à la fois sur l’impôt sur le revenu et prélèvements sociaux. De quoi largement dégonfler leur facture. Attention, cet abattement ne s'appliquera pas aux cessions réalisées au profit d'une personne liée au vendeur (conjoint, ascendant, descendant…).

La surtaxe pour les plus-values supérieures à 50.000 euros est maintenue
A noter toutefois, qu’après la prise en compte de ces abattements, les propriétaires réalisant des plus-values supérieures à 50.000 euros resteront soumis à une surtaxe dont le taux oscillera entre 2 et 6%.

Source: Capital.fr